Changements de la Loi Montagne 2024/2025 : ce qu'il faut savoir pour rouler en toute sécurité cet hiver
À l'approche de la saison hivernale, la Loi Montagne revient avec de nouvelles réglementations destinées à améliorer la sécurité des automobilistes dans les régions montagneuses. Depuis le 1er novembre 2024, de nouvelles obligations concernant l'équipement des véhicules sont en vigueur dans plusieurs départements. Cet article vous explique en détail ces changements, les zones concernées, les conséquences en cas de non-respect, et les options d'équipement pour rouler en toute sécurité.
Les nouvelles obligations de la Loi Montagne
Pour l'hiver 2024/2025, la Loi Montagne impose aux automobilistes de certains départements d'être équipés de pneus hiver spécifiques (3PMSF) ou de détenir des dispositifs amovibles comme des chaînes ou des chaussettes à neige. L'objectif est de réduire les risques d'accident sur des routes souvent verglacées et d'assurer une meilleure fluidité du trafic dans des conditions difficiles.
Les pneus marqués uniquement "M+S" (Mud + Snow) ne sont plus conformes à la réglementation actuelle, ce qui signifie que seuls les pneus marqués "3PMSF" (Three Peaks Mountain Snowflake) sont acceptés. Les conducteurs doivent équiper leurs véhicules de quatre pneus hiver ou quatre saisons homologués, sinon ils doivent avoir à disposition des chaînes ou des chaussettes de neige.
Les départements concernés
Au total, 34 départements français sont concernés par cette obligation, incluant des zones telles que :
- Les Alpes ;
- Le Massif Central ;
- Le Jura ;
- Les Pyrénées ;
- Le Massif vosgien.
Parmi les départements, on trouve l'Ain, les Alpes-de-Haute-Provence, l'Ariège, les Hautes-Alpes, et bien d'autres. Dans chaque département, les préfets ont défini les zones précises où l'obligation s'applique.
Il est également important de noter que certains départements comme la Saône-et-Loire ne sont pas concernés par cette obligation, même si l'équipement hivernal reste recommandé, notamment pour ceux qui pourraient voyager dans des zones où l'obligation est en vigueur.
Sanctions et risques encourus
Contrairement aux précédentes années, les autorités ont décidé de maintenir une certaine tolérance pour la saison 2024/2025. Aucun contrôle rigide ni amende ne seront mis en place cette année pour les automobilistes non conformes, mais cela pourrait changer dès 2025 avec l'application d'une amende de 135 euros. Toutefois, le fait de ne pas avoir les équipements requis peut avoir des conséquences sérieuses en cas d'accident.
Les assureurs pourraient également refuser la prise en charge des dommages ou imposer des franchises en cas de sinistre si le véhicule n'était pas équipé comme prévu par la loi. Ainsi, bien que les amendes soient absentes, la responsabilité financière en cas de problème reste un enjeu de taille.
Quels équipements choisir ?
Pour être en conformité avec la loi, vous pouvez opter pour différents types d'équipements. Les pneus "3PMSF" garantissent une meilleure adhérence sur la neige et le verglas, tandis que les chaînes métalliques sont recommandées pour les conditions de neige importantes. Les chaussettes à neige sont une option plus économique et plus facile à installer, bien qu'elles soient moins efficaces en cas de fort enneigement.
Les véhicules lourds comme les semi-remorques doivent toujours être équipés de chaînes, même s'ils possèdent des pneus homologués. Par ailleurs, certains modèles de véhicules, notamment les SUV de certaines marques comme BMW ou Alpine, nécessitent des chaînes spécifiques. Il est donc essentiel de bien se renseigner avant d'acheter des dispositifs amovibles.
La Loi Montagne 2024/2025 renforce l'obligation de s'équiper en pneus hiver ou en dispositifs amovibles dans les zones montagneuses pour améliorer la sécurité sur les routes. Bien que les sanctions soient temporairement suspendues, il est fortement recommandé de s'équiper correctement pour éviter des risques financiers en cas d'accident. En préparant votre véhicule aux conditions hivernales, vous contribuerez non seulement à votre sécurité, mais aussi à celle des autres usagers de la route.